Manuel d'utilisation Pizzicato 3.6.2 FR360 - Révision du 29/05/2013

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Les armures

Notions enseignées :


La gamme de Do majeur [Loisirs] [Débutant] [Professionnel] [Ecriture] [Composition Loisirs] [Composition Pro] [Percussion] [Guitare] [Chorale] [Clavier] [Soliste]

La série des notes de Do à Do est appelée la gamme de Do majeur. Chaque note de la gamme est appelée un degré de la gamme. Les degrés sont numérotés de 1 à 7 en chiffres romains. La dernière note étant la même que la première (un Do), elle porte également le degré I. Voici la gamme de Do majeur avec ses degrés :

Comme nous l'avions vu, chacune de ces notes correspond à une touche blanche du clavier. Lorsqu'une touche noire sépare deux notes, il y a 1 ton entre ces deux notes et s'il n'y a pas de touche noire, il y a 1/2 ton. Le tableau suivant reprend les degrés de la gamme avec les tons et demi-tons qui les séparent :

Cette succession de valeurs (1,1,1/2,1,1,1,1/2) caractérise la gamme majeure. Dans cet exemple, la première note est le Do et il s'agit donc de la gamme de Do majeur.

La tonalité [Loisirs] [Débutant] [Professionnel] [Ecriture] [Composition Loisirs] [Composition Pro] [Percussion] [Guitare] [Chorale] [Clavier] [Soliste]

Cette gamme définit un contexte de notes que l'on appelle la tonalité de Do majeur ou le ton de Do majeur. Un passage musical écrit en Do majeur utilise uniquement les notes de la gamme de Do majeur, c'est-à-dire les 7 notes ci-dessus en évitant donc les touches noires situées entre elles.

Le principe de la tonalité est donc de limiter les notes utilisables à un moment donné par le discours musical, tout en renforçant l'influence d'autres notes. Le degré le plus important dans une gamme est le premier degré. Dans notre cas, il s'agit de la note Do. Le discours musical utilisera cette note comme point de référence.

Les degrés les plus importants dans la tonalité sont le I, le IV et le V. Les phrases musicales seront construites en prenant ces degrés comme fondation. On retrouvera souvent ces degrés sur les temps forts des mesures. Les phrases musicales auront une tendance à se diriger vers le premier degré de la gamme.

Nous verrons que l'on peut définir et utiliser 12 tonalités différentes. La musique tonale repose sur ce principe d'utilisation d'un contexte de notes avec lesquelles on construit les mélodies et les accords. Au cours d'un morceau, on peut changer de contexte et passer à une autre tonalité. Ce passage d'une tonalité à l'autre s'appelle une modulation.

Théoriquement, dans une oeuvre tonale, il est possible de déterminer dans quelle tonalité on se trouve à chaque endroit de la partition. Pratiquement, il faut bien se rendre compte que ce système de tonalité est un système théorique destiné à expliquer l'usage que les compositeurs ont fait des notes qui sont à leur disposition pour composer. Ce système est très valable pour orienter un compositeur à travers ses premiers pas, mais il ne faut pas le considérer comme une règle stricte que l'on ne peut transgresser.

Toutes les règles que vous trouverez en musique sont la plupart du temps déduites de l'observation de ce qui sonne bien dans les oeuvres musicales. Le compositeur débutant pourra y puiser beaucoup de choses intéressantes qui pourront lui servir de guide pour développer son goût et son inspiration musicale. L'erreur serait alors de considérer ces règles comme des lois absolues et non comme de simples guides. Quand l'inspiration ou le goût vous indique une autre voie à suivre, laissez donc tomber les règles de composition !

Revenons aux tonalités. L'essentiel de la musique dite classique repose sur l'utilisation de la tonalité. La majorité de la musique moderne de variété (rock, jazz, disco, blues, funk,...) est également basée sur la tonalité. La majorité de la musique consommée par notre société moderne est donc une musique tonale.

Il existe bien sûr des styles de musique qui s'échappent complètement de la tonalité et développent des systèmes différents de composition. La musique dite contemporaine crée de nouvelles approches de la musique, du son et de sa notation. Il est intéressant de noter que la plupart des compositeurs de musique contemporaine sont des gens qui ont au départ une bonne connaissance du système tonal, de ses possibilités et de ses limites. On peut l'envisager alors comme une évolution de la musique vers d'autres horizons sonores. Le tout est de communiquer cette musique d'une manière telle qu'elle sera perçue et comprise par la majorité des gens. Ce sera le seul test de succès d'une musique : communique-t-elle quelque chose qui peut être compris ?

Voyons maintenant comment sont définies les autres gammes et tonalités.

Les gammes majeures [Loisirs] [Débutant] [Professionnel] [Ecriture] [Composition Loisirs] [Composition Pro] [Percussion] [Guitare] [Chorale] [Clavier] [Soliste]

Pour définir la gamme de Do majeur, nous avons pris la note Do comme départ. Il est possible de partir sur chaque touche du clavier pour définir une gamme majeure, aussi bien sur les touches blanches (7 différentes) que sur les touches noires (5 différentes), ce qui nous fait un total de 12 tonalités possibles.

Partons par exemple sur la note Sol et considérons cette note comme le premier degré d'une gamme de Sol majeur. En plaçant les notes à partir de Sol jusqu'au Sol suivant, nous obtenons :

Rappelons qu'un demi-ton est la distance sonore qui sépare deux touches consécutives sur le clavier musical, touches noires et blanches confondues. Le ton vaut 2 demi-tons. En voici un schéma :

En tenant compte des tons et demi-tons pour la gamme commençant par Sol, nous obtenons :

Nous avons vu qu'une gamme majeure est caractérisée par la série (1,1,1/2,1,1,1,1/2). Les deux derniers intervalles ne correspondent pas. La note Fa n'est donc pas correcte pour la gamme de Sol majeur. Si on transforme ce Fa en un Fa dièse, les degrés VI et VII seront séparés par deux demi-tons et nous obtiendrons donc la gamme de Sol majeur, car les intervalles correspondent maintenant au modèle d'une gamme majeure :

En Sol majeur, toutes les notes Fa seront donc altérées avec un dièse. Au lieu d'encombrer la partition en dessinant ce dièse devant chaque Fa, on place ce dièse juste à côté de la clef, au début de chaque portée :

Il est valable pour tous les Fa de la portée, même pour les Fa situés à une hauteur différente (comme l'avant-dernière note de l'exemple). Les altérations placées à la clef forment ce qu'on appelle une armure. En Sol majeur, l'armure comporte un Fa dièse. Il est donc important de regarder les altérations qui sont à la clef, car elles influencent l'interprétation de la partition.

En partant sur la note Fa, nous pouvons construire la gamme de Fa majeur. Pour maintenir la série des intervalles d'une gamme majeure, il faut utiliser un Si bémol :

L'armure de Fa majeur comporte un Si bémol :

Nous pouvons de cette manière construire une gamme en partant de chaque note, y compris les touches noires du clavier. Nous avons donc 12 gammes majeures différentes. La gamme de Do majeur est la seule à ne pas posséder d'altération à son armure. Toutes les autres en ont, afin de corriger les intervalles entre les degrés pour obtenir le modèle de la gamme majeure. Voici par exemple ce que donne la gamme de Mi majeur, qui comporte 4 dièses à la clef (Fa, Do, Sol et ) :

Les 4 dièses de l'armure de Mi majeur sont placés à la clef :

En partant d'une touche noire, le principe est le même. La gamme porte alors le nom de la note altérée, comme par exemple la gamme de Si bémol majeur. La touche noire située entre le La et le Si peut s'appeler La dièse ou Si bémol. La gamme de Si bémol majeur est la même que la gamme de La dièse majeur, car les touches des degrés de ces gammes seront les mêmes au clavier musical. Seuls les noms des notes seront différents.

En construisant une gamme sur chaque note et en veillant à ce que les intervalles entre les degrés respectent le modèle de la gamme majeure, on obtient le tableau suivant (les gammes sont classées par rapport au nombre des altérations qu'elles comportent) :

Do majeur              
               
Sol majeur Fa #            
Ré majeur Fa # Do #          
La majeur Fa # Do # Sol #        
Mi majeur Fa # Do # Sol # Ré #      
Si majeur Fa # Do # Sol # Ré # La #    
Fa # majeur Fa # Do # Sol # Ré # La # Mi #  
Do # majeur Fa # Do # Sol # Ré # La # Mi # Si #
               
Fa majeur Si b            
Si b majeur Si b Mi b          
Mi b majeur Si b Mi b La b        
La b majeur Si b Mi b La b Ré b      
Ré b majeur Si b Mi b La b Ré b Sol b    
Sol b majeur Si b Mi b La b Ré b Sol b Do b  
Do b majeur Si b Mi b La b Ré b Sol b Do b Fa b

Certaines sont identiques. Il n'y en a que 12 différentes. Cette présentation nous permet de mettre une chose en évidence. Lorsque les dièses s'ajoutent pour former les gammes, ils s'ajoutent dans un ordre bien précis que l'on appelle l'ordre des dièses :

Fa# Do# Sol# Ré# La# Mi# Si#

Les bémols s'ajoutent dans l'ordre des bémols, qui est l'ordre inverse des dièses :

Si b Mi b La b Ré b Sol b Do b Fa b

Chacune de ces gammes forme un contexte de notes dans lequel le discours musical peut s'exprimer. Lorsque l'on change de contexte, on effectue une modulation. Cette manière de créer une oeuvre musicale est le principe de base de la musique tonale. Le premier degré de la gamme joue le rôle principal et les autres degrés tendent à le rejoindre, comme dirigés par sa force d'attraction.

Tous les demi-tons du clavier musical sont égaux, c'est-à-dire qu'ils produisent tous à l'oreille la même impression de distance sonore. Lorsque vous écoutez une mélodie, celle-ci est caractérisée par le nombre de demi-tons qui se trouvent entre chaque note de la mélodie et non par le nom des notes qui forment la mélodie. Ouvrez Ex024.piz et écoutez cette mélodie bien connue :

Elle est écrite en Do majeur. Le morceau commence et se termine par Do (c'est très fréquent mais pas obligatoire). Aucune altération ne vient troubler la gamme de Do majeur.

Cette mélodie peut être écrite dans une autre tonalité. Il suffit de la commencer par une autre note et de placer les altérations à la clef. Pour commencer la même mélodie par un Mi, nous utilisons la gamme de Mi majeur et nous plaçons les 4 dièses à la clef. En recopiant les notes de la mélodie en partant d'un Mi, nous obtenons :

Ouvrez Ex025.piz, qui correspond à cet exemple. Ecoutez l'ordinateur jouer. La mélodie est plus haute que la précédente, mais elle garde sa caractéristique originale. C'est la même mélodie écrite dans une autre tonalité.

Ouvrez maintenant Ex026.piz. Il contient la même série de notes, mais sans les altérations placées à la clef. Ecoutez le résultat :

La mélodie ressemble à la première, mais ce n'est plus exactement la même car certains intervalles ont été modifiés, ce qui altère ses caractéristiques.

Les gammes mineures [Loisirs] [Débutant] [Professionnel] [Ecriture] [Composition Loisirs] [Composition Pro] [Percussion] [Guitare] [Chorale] [Clavier] [Soliste]

La succession (1,1,1/2,1,1,1,1/2) des tons et demi-tons entre les degrés caractérise la gamme majeure.

Il existe un autre type de gamme, la gamme mineure. Elle est caractérisée par une autre succession de tons et demi-tons entre les degrés : (1,1/2,1,1,1/2,1,1). La plus simple est la gamme de La mineur, car elle ne comporte pas d'altérations. En voici la structure :

La gamme de Do majeur et la gamme de La mineur comportent les mêmes notes, mais les degrés sont placés différemment. En La mineur, c'est La qui est le premier degré et c'est lui qui occupe la place prédominante tandis qu'en Do majeur, c'est le Do qui oriente le discours musical. On dit que La mineur est le relatif mineur de Do majeur.

La gamme de La mineur est construite en prenant le sixième degré de Do majeur et en le considérant comme un premier degré. Chaque gamme majeure possède un relatif mineur qui est construit sur son sixième degré. En prenant par exemple Mi majeur dont le sixième degré est un Do dièse, nous obtenons la gamme de Do dièse mineur dont voici la structure :

La couleur sonore d'un passage en majeur est différente de celle d'un passage en mineur. De manière générale, le mineur est plus apte à exprimer une atmosphère dramatique tandis que le majeur est plus léger et plus gai.

Nous disposons donc de 12 tonalités majeures et 12 tonalités mineures. Une oeuvre musicale utilisera souvent une de ces tonalités comme base. Elle commencera et se terminera dans cette tonalité. Les noms des oeuvres classiques indiquent souvent la tonalité, comme par exemple Symphonie numéro 9 en mineur.

La modulation (changement de tonalité en cours de morceau) offre des moyens qui permettent d'enrichir le discours musical. Les modulations peuvent être très fréquentes et parfois très brèves, comme par exemple 1 ou 2 accords qui sont empruntés à une tonalité différente.

On parle de tonalités voisines lorsque deux tonalités ont une seule altération qui les différencie à l'armure. C'est par exemple le cas de Do majeur et Fa majeur car il n'y a qu'un Si bémol de différence. La majeur et Mi majeur sont voisins car il n'y a qu'un Ré dièse de différence entre leurs armures.

Les armures arbitraires [Loisirs] [Débutant] [Professionnel] [Ecriture] [Composition Loisirs] [Composition Pro] [Percussion] [Guitare] [Chorale] [Clavier] [Soliste]

Une gamme est une série de notes que l'on peut utiliser pour exprimer une mélodie et des accords. Le système tonal offre 24 gammes différentes. Il s'agit chaque fois d'un contexte de notes que l'on peut utiliser.

Il est possible d'imaginer des gammes ou des contextes de notes qui ne répondent pas aux règles du système tonal. En voici un exemple :

L'armure d'une telle gamme, même si elle n'est pas conventionnelle, peut s'écrire à la clef :


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