Manuel de MUSIC-TOUCH | FR150 - Révision du 6 novembre 2007 |
15. Composer avec MUSIC-TOUCH - Composer en musique sérieuse
Les chapitres 9 à 15 concernent les amateurs de composition EN TOUTE LIBERTE, mesure par mesure, sans les contraintes simplificatrices de la méthode SUR CANEVAS, décrite par le MANUEL ABREGE.
Notions enseignées :
15.1. Choix des tableaux d'accords
Le tableau Accords de Base, celui qui apparaît par défaut, convient bien, croyons-nous, pour les compositions en variétés. Pour la musique sérieuse, vous pouvez aussi utiliser les autres tableaux d'accords que vous pouvez choisir via le menu déroulant situé juste au-dessus du tableau d'accords. Nous recommandons ceux d'emploi les plus simples :
- Si vous pensez composer en Majeur :
- Accords de Base
- Accords de Do Majeur
- Si vous pensez composer en Mineur :
- Accords de Base, Mineur
- Accords de La Mineur Mélodique Descendant
- Accords de La Mineur Harmonique
Le choix entre mode majeur et mode mineur dépend de votre goût musical, de vos tendances. Le mode majeur donne une atmosphère plutôt enjouée et le mode mineur une atmosphère plutôt nostalgique. La grande majorité des musiques de Chopin sont écrites en mode mineur. La Cinquième de Beethoven commence en mode mineur et se termine en mode majeur par un mouvement évoquant de la joie.
Vous pouvez l'ouvrir depuis le menu Fichier, Mes Compositions, à l'article Exemple didactique 3.
Comme exemple de composition en mode majeur, allons en gamme de Do dans le tableau de base et supposons que vous désirez vous placer dans une musique d'ambiance du style Romantique Champêtre. Faisons une petite mélodie commençant par Do, par exemple à la flûte.
Sur la zone brouillon, vous n'inscrivez que des noires, mais au moment de dicter, il y a plusieurs notes à allonger intuitivement selon l'idée rythmique que vous vous faites du morceau.
Comme accompagnement, ce que nous avons suggéré, c'est de commencer par un son discret de bois emprunté au thème 7. Puis l'atmosphère change et les cordes en pizzicato du thème 5 interviennent pendant 3 mesures (où elles connaîtront des changements d'accords).
On anime par des percussions du thème 2 en mesure 8, avant de retourner puiser des combinaisons du thème 5 (percussions et cordes en pizzicato).
Comme conclusion, on a mis un accompagnement riche pour finir en "bouquet", soit ici tous les instruments du thème 8 à la fois.
Cela dit, il a fallu assigner mesure par mesure des accords harmonieux avec la fonction Proposer un accord. Comme ses propositions ont presque chaque fois donné un choix multiple, on en a tiré parti pour faire des propositions d'accords qui respectent les recommandations de la leçon sur les progressions d'accords. On a pris l'accord de Do pour la première mesure (qui commençait par un Do) puis l'alternance Sol 7 et Do, dont on sait qu'elle sonne toujours bien. Et ainsi de suite avec d'autres accords.
15.3. Exemple didactique 4, en mode mineur
Vous pouvez l'ouvrir depuis le menu Fichier, Mes Compositions, à l'article Exemple didactique 3.
Prenez le tableau Accords de La Mineur Harmonique. Il n'y a qu'une ligne (c'est pour rendre les choses moins difficiles !). Dans la gamme associée qui s'affiche à droite, composez par exemple à la flûte, une petite mélodie comme celle de cet exemple. Avec un tempo établi par exemple à 60 (fenêtre Effets, rappelons-le), prenons des accompagnements dans le style Nostalgique Slave, thème 4, contrebasse et vibraphone.
Puis utilisons la fonction Proposer un accord, mesure par mesure.
En ayant commencé par un La, on est sûr de bien rester dans cette tonalité de la mineur. Et si on termine aussi avec un La, c'est encore mieux.
Libre à vous de continuer avec des modifications, des transpositions de la mélodie, des progressions d'accords.
Vous pouvez également penser à effectuer une dictée de volume afin de donner une vie à votre mélodie en modulant le volume pour créer de l'effet.
15.4. D'abord la mélodie ou l'harmonie ?
Instinctivement on a tendance à composer d'abord une mélodie puis à l'harmoniser avec des accompagnements.
Une mélodie s'improvise en s'inspirant de ce qui existe déjà et que nous entendons, soit dans la vie quotidienne, soit en allant ré-écouter, exprès, de vieux morceaux qui sont une source inépuisable d'inspiration. Toutes les mélodies, sans exception, sont faites avec les mêmes 12 éléments, les notes, sans arrêt recombinées. Au départ d'un thème existant, il suffit de changer une note ou deux, ou le rythme dans lequel elles se succèdent (point essentiel), ou d'en renverser l'ordre. Et on obtient un nouveau thème complètement différent.
On a donc l'impression qu'une certaine "logique" demande avant tout d'improviser une mélodie puis de la pourvoir d'accompagnements. Et en outre on entend souvent dire que la mélodie "c'est l'essentiel", et l'accompagnement "c'est l'accessoire".
Ce n'est pas si sûr. Relisez les leçons 13 et 14 sur les progressions d'accords, en ayant en tête que vous allez composer une musique pour un de vos films (Nous savons qu'ayant acquis MUSIC-TOUCH, vous êtes un créateur). Ce qui va compter, c'est l'atmosphère, la succession des atmosphères, par exemple : promenade, détente, complications, noeud, dénouement, etc. Si vous demandez des conseils de composition à un musicien professionnel, il y a des chances pour qu'il vous dise : faites d'abord vos progressions d'accords, vos marches harmoniques, puis réécoutez-les, modifiez-les, réécoutez-les jusqu'à en être imprégnés et les transporter avec vous en tête toute la journée. Ensuite insérez-y une ou des mélodies. Mais c'est plus difficile. Il est plus simple et plus intuitif de commencer par des mélodies. Et les résultats sont quand même très gratifiants.
A noter qu'il ne faut pas s'attendre à ce que les musiciens professionnels montrent de la bienveillance pour les clients MUSIC-TOUCH désireux de composer. Ces derniers n'ont pas (et c'est, au demeurant, regrettable) fait l'Académie ou le Conservatoire, n'étant pas assez doués, ou plus assez jeunes, ou manquant de temps, voire de courage. Aux yeux des professionnels, ils devraient sans doute s'abstenir et écouter passivement ce qu'on compose pour eux.
Peut-être est-il permis de faire une comparaison avec la situation existant il y a vingt ans en matière d'appareils photo. Ceux-ci sont alors devenus tellement performants, que n'importe qui s'est mis à réussir ses photos, - toutes ses photos ! Jusqu'alors, c'était là le privilège des professionnels, et ceux-ci n'ont guère approuvé la mise de leur art entre les mains des non-doués.
Mais cela n'a pas empêché la marche de la caravane. S'agit-il d'un nivellement par le bas ? Question de vocabulaire. Mais certes la créativité de la planète, globalement, y a gagné.